Exploitation agricole

Notre ferme se situe légèrement en dehors du village de Dommartin, dans le canton de Vaud (en Suisse). Nous exploitons 27 hectares autour de la ferme. La plupart de nos terres nous servent de pâture pour nos vaches et chevaux. Le reste nous permet de produire une partie du fourrage nécessaire à l’exploitation, ainsi que quelques cultures céréalières.

Notre troupeau est composé de 35 vaches-mères et d’un taureau. Nos veaux naissent toute l’année. Ils sont élevés sous la mère et ne consomment aucun concentré.

Les jeunes broutards sont sevrés vers l’âge de 9-10 mois (env. 380 kg) et valorisés en vente directe ou vendus à un engraisseur.

Le choix de la race s’est porté principalement sur ses qualités d’élevages, mais également sur un coup de coeur pour cette magnifique vache acajou imposante et lourde (env. 650-800 kg).

LA RACE SALERS

Originaire du Massif Central, la Salers puise ses origines aussi profondément que les volcans d’Auvergne puisent leur force. En effet, on soupçonne sa présence déjà à l’époque des hommes des cavernes, puisque sa silhouette est très nettement dessinée dans la grotte de Lascaux.

A l’origine, cette vache rustique était exploitée pour ces qualité fromagère. Elle était donc traite pour donné l’excellent fromage « Cantal ». Aujourd’hui, il ne reste plus beaucoup d’éleveurs de Salers laitière. De nouvelles sélections ont voulu que la Salers soit également connue pour ses qualités gustatives. Ne pouvant guère rivaliser avec la Holstein pour la quantité de lait produite, la souche laitière voit gentiment sa place occupée par des Salers dites allaitantes (autrement dit, pour la viande). Heureusement quelques éleveurs passionnés continuent inlassablement à traire cette vache si particulière. Du reste, elle a pour réputation de ne donner son lait qu’à son veau ! C’est donc le veau en premier qui va amorcer en tétant et devra rester présent à côté d’elle lors de la traite ! Ceci résume son instinct maternel légendaire.

Vous l’aurez compris, la Salers n’est pas une vache comme les autres !

En plus d’être à la fois laitière et allaitante, c’est une vache avec un tempérament calme et docile (Attention tout de même à son instinct maternel qui pourrait devenir très dangereux lors de manipulations des veaux notamment). Elle est également très rustique et supporte volontiers d’être détenues dehors toute l’année.

Une autre de ses qualités remarquables est sa facilité de vêlage. La Salers étant très large de croupe, elle peut sans le moindre soucis vêler des veaux croisé charolais ou autres, et ceci sans l’intervention humaine. Il est très rare de devoir intervenir dans un vêlage. La Salers a cette réputation de vêler toute seule, sans aide.

En ce qui concerne sa chaire, les qualités gustatives de la Salers sont unanimement reconnues par les professionnels de la boucherie et les grands restaurants. La couleur et le persillé de la viande sont un atout pour la présentation au consommateur.

La Salers est présente dans plus d’une trentaine de pays à travers le monde.

Le 31 juillet 2008, notre vache Blizard a donné naissance à des triplés.

Ces trois petits nous ont demandés beaucoup de soins car ils étaient trop faibles pour téter tout seuls…

Mais après deux bonnes semaines, ils étaient assez fort pour courir et manger.

Cette jolie histoire n’a rien de commun puisque Blizard est née le jour d’anniversaire de mon mari.

Après quelques jours de vie, elle est tombée très gravement malade. Pour la sauver, nous avons dû la prendre dans la cuisine car il faisait trop froid à l’étable et que surtout, nous devions l’hydrater toute les deux heures !

Après plusieurs jours de soins quasi intensifs, notre petite protégée a pu rejoindre sa mère Snow.

Quatre année après, elle nous remercie en nous offrant trois magnifique petits veaux, tous en pleine forme !

Dartagnan, Délice et Débrouille